La démarche de cartographie des ilots de chaleur et de fraicheur urbains des territoires
La cartographie des ilots de chaleur urbains d’un territoire est une excellente première étape dans le cadre d’une démarche d’adaptation et de résilience aux changements climatiques. Elle permet en effet de visualiser assez simplement, à partir des températures de surface, les zones chaudes et fraiches du territoire.
Il est alors possible de confirmer l’analyse par une campagne de mesure sur site (aérienne, au sol, température ambiante, etc), l’étude de sites pilotes, et l’appropriation du territoire, afin d’aboutir à un plan d’action sur l’existant comme sur les projets d’urbanisation.
Ce plan d’actions de lutte contre les ilots de chaleur urbains fait la part belle aux services éco systémiques offerts par la nature en ville, la couleur et le choix des matériaux, l’ombre, la place de l’eau, et tout un nombre de mesure simple d’adaptations aux nombreuses externalités positives.
Voici quelques exemples de cartes que nous avons réalisées et des premières informations que l’on peut en tirer.
Carte des ilots de chaleur et de fraicheur urbains de Lyon
La métropole du Grand Lyon est, avec la ville de Paris, un des territoires français les plus avancés sur les enjeux thermiques et environnementaux, notamment lié à la problématique des Îlots de Chaleur Urbains. Lyon est en effet une des métropoles qui subit le plus l’effet d’ilot de chaleur urbains.
La métropole a également testé sur 10 sites, notre outil score ICU – outil de dialogue et d’aide à la décision sur la thématique des ilots de chaleur et de fraicheur urbains.
Carte des ilots de chaleur et de fraicheur urbains de Marseille
La Métropole d’Aix-Marseille Provence (AMP) est la plus grande Métropole de France (3 100 km²) avec 92 communes (90 dans les Bouches-du-Rhône (¾ des communes du département), 1 dans le Vaucluse, 1 dans le Var), fondée autour des pôles de Marseille et Aix en Provence (plus de 100 000 habitants). Elle possède une population largement urbaine : 1 850 000 habitants (densité près de 6 fois plus élevée qu’en France métropolitaine) dont 60% résident à Marseille ou Aix-en-Provence et 99% dans les 9 plus grandes villes du territoire. Il est à noté qu’entre 1988 et 2006, 7% du territoire a été urbanisé pour créer de l’habitat, majoritairement aux dépends des espaces agricoles.
Ceci n’est donc pas sans conséquence sur le climat urbain de la métropole, qui malgré la présence de la Méditerranée à proximité, subie le phénomène d’ICU amplifié par la topographie particulière du territoire.Conscient de cet enjeu, la Métropole AMP, commence à mettre en place des travaux permettant d’identifier ce phénomène sur le territoire. Une fiche réalisée par l’ORS PACA, dans le cadre du Plan Climat Air Énergie Métropolitain de AMP, en Avril 2019, mentionne particulièrement cet enjeu sur la métropole.
De notre côté nous avons accompagné la Métropole sur cette thématique sur un projet de réaménagement d’un quartier à Miramas.
Cet extrait de la carte satellite des ICU que nous avons réalisé, nous montre le fort impact de la zone d’activité sur ce quartier de la Cabucelle (dans le 15ème arrondissement de Marseille). Il est tout de même important de constater la fraîcheur apportée par le Parc François Billoux (au centre) et par la Méditerranée sur toute la partie Ouest de la carte.
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