E6 calcul l’impact environnemental du class40 Leyton d’Arthur Le Vaillant
Dans le cadre de leur engagement sur la 40ème Route du Rhum 2018, l’entreprise Leyton et son skipper, Arthur Le Vaillant, ont souhaité quantifier les impacts carbone et environnementaux de leur bateau. Ils ont fait appel à E6 pour réaliser cette mission, et le bateau s’est lancé le week end dernier pour la 40ème Route du Rhum.
Le bateau sera également engagé lors de la Transat Jacques Vabre 2019.
Le class40
Un Class40 est une catégorie de voilier monocoque hauturier de course et de croisière dont la longueur est de 40 pieds soit 12,19 m.
Le class40 Leyton est fabriqué dans le chantier naval JPS Production, à la Trinité sur Mer.
Les matières premières premier impact carbone du bateau
La fabrication du Class40 génère de l’ordre de 25 tonnes eq CO2, dont 90% de l’empreinte carbone est liée à la fabrication des matières premières.
Cet impact est notamment lié aux matériaux mis en oeuvre : fibre de verre, résine époxy, mais également fibre de carbone, kevlar, polyester, aluminium, ainsi que toute l’électronique embarquée, pour lesquels les émissions de gaz à effet de serre ont lieu en amont de l’assemblage du bateau.
Lors de son utilisation, les émissions associées à la course correspondent à 150 kg éq CO2 (consommations d’énergie pour la génératrice), donc un ordre de grandeur beaucoup plus faible.
Les autres impacts environnementaux
Au delà de l’impact carbone, d’autres impacts environnementaux ont été évalués :
- Consommations d’eau
- Appauvrissement de la couche d’Ozone
- Toxicité marine
- Toxicité
- Appauvrissement des ressources fossiles
Ces indicateurs ont été évalués en complément de l’impact carbone, afin de ne pas se limiter à ce seul impact et proposer une vision plus exhaustive.
On constate que même en élargissant les indicateurs, la fabrication des matières premières reste l’enjeu principal pour réduire l’impact carbone lié à un bateau de ce type. La durée de vie du Class40 d’Arthur Le Vaillant 50 ans
Quelles solutions pour réduire l’impact ?
L’impact carbone généré par la fabrication du Class40, son utilisation en course et à posteriori sa fin de vie ne sont neutres. Les émissions de CO2 dégagées ne pourront pas être annulées à court terme mais pour lutter contre le changement climatique, LEYTON souhaite compenser ces émissions de gaz à effet de serre. Après la course, le retour du skipper avec son bateau en lieu et place de l’avion permet d’économiser plusieurs tonnes de CO2.
Pour aller au délà, il faudra engager des démarches d’éco conception dans la voile, pour travailler sur les matériaux mis en oeuvre et leur fabrication, comme avait pu le faire l’impact carbone du bateau de Kairos lors de l’aventure lost in the swell, Gwalaz.
Gwalaz est un prototype unique de trimaran (7 m de long pour 520 kg) construit en fibres végétales de lin, liège, balsa et résine biosourcée. Il est produit en Bretagne en collaboration entre le navigateur Roland JOURDAIN et son entreprise Kaïros et le chantier naval TRICAT.
ECIC Sud Ouest (l’ancien nom d’E6) avait également été partenaire et avait réalisé le bilan carbone du projet Coriolis : faire le tour du monde à la verticale en passant par le détroit de Béring au nord et en deçà du fameux Cap Horn au Sud à bord d’un ketch de 81 pieds (25 mètres).
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