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Les premiers plans climat

Les premiers plans climat datent d’une époque qui paraît aujourd’hui bien lointaine. Ils n’intégraient pas toujours les deux composantes fondamentales, aujourd’hui mises en avant dans les Plans Climat Air Energie Territoire définis par la loi de Transition Energétique pour une Croissance Verte (2015) :

  • l’atténuation du changement climatique, par la limitation des émissions de gaz à effet de serre,
  • l’adaptation au changement climatique, qu’il faut d’ores et déjà anticiper.
Bègles Plan Climat

Bègles Le Plan Climat

En 2008, dans le cadre de la réalisation du Plan Climat de la ville de Bègles, nous avions déjà intégré ces deux volets, alors que l’adaptation était parfois oubliée des cahiers des charges. Les îlots de chaleur urbains, la pression sur la ressource « eau » et le rôle de la nature en ville sont alors apparus, entre autres, comme des enjeux stratégiques des territoires de demain. Afin de rechercher une plus grande implication des citoyens dans nos concertations, nous avons innové en 2011 sur le projet de Mérignac via des approches de concertation citoyenne inspirées des conférences de consensus, intégrant le spectacle vivant au sein du théâtre forum.

Oeuvre de Jephan de Villiers réalisée dans le cadre d'une approche participative et créative à Mérignac

Oeuvre de Jephan de Villiers réalisée dans le cadre d’une approche participative et créative à Mérignac

Jusqu’en 2015, chaque territoire pouvait se contenter d’un Plan Climat minimaliste.

Depuis la loi TECV, l’outil a été complété par des diagnostics qui rendent la démarche encore plus stratégique pour les territoires. En complément des consommations énergétiques, des émissions de gaz à effet de serre associées et de la vulnérabilité du territoire, on regarde dorénavant le potentiel énergies renouvelables, la qualité de l’air, la desserte via les réseaux énergétiques, et la séquestration carbone des territoires. C’est donc un état des lieux complets des enjeux énergie climat à l’échelle du territoire, véritable socle pour porter la stratégie de transition écologique.

 

Des diagnostics au plan d’actions

Au-delà des diagnostics, la composante Plan d’Actions du PCAET est primordiale. Cette dynamique devient un élément essentiel quant à la future stratégie territoriale à la fois sur l’aspect énergétique avec l’analyse des impacts et des actions de réductions, mais aussi sur les potentielles ressources que le territoire peut produire (énergie, matériaux, déchets-ressources, emplois, services, etc).

Des territoires ressources

Les interactions et interdépendances entre zones du territoire permettent de valoriser les atouts des uns et des autres afin de combler par « solidarité énergétique et climatique » les faiblesses constatées.

Les territoires ruraux, souvent délaissés au profit des zones urbaines, peuvent ainsi retrouver un rôle important. Ils recèlent par exemple des potentiels ENR conséquents (72% d’électricité renouvelable sur la communauté de communes de Châteaubriant Derval, 35% de chaleur renouvelable sur l’ensemble du territoire de l’Ile d’Oléron).

 

Du PCAET à l’économie circulaire

Conserver les flux de matières au sein du territoire

Conserver les flux de matières au sein du territoire

Cette notion de territoire ressource prendra tout son sens par une intégration intelligente d’une économie circulaire où l’approche volumique et linéaire de la production/consommation/destruction évoluera vers une approche circulaire totalement intégré au métabolisme du territoire. Émergeront alors de nouvelles ressources basées sur l’économie de la connaissance et de la coopération voire l’économie de la fonctionnalité.

Au-delà d’un simple outil de diagnostic, le PCAET, si on souhaite s’en saisir ainsi, peut se révéler être un formidable levier stratégique pour les territoires afin de les engager dans une transition énergétique et environnementale nécessaire et positive.